Comment nous est venue l'idée du collectif ?
La question écologique se trouve aujourd’hui au cœur de toutes les préoccupations politiques, économiques et sociétales. C’est tout naturellement qu’elle s’insinue également dans le domaine de l’art et plus spécifiquement dans la création artistique contemporaine.
La Troisième main s’inscrit dans cette prise de conscience collective d’une urgence écologique.
A travers ce projet, ce sont les principes de surproduction et d’obsolescence programmée que nous accusons en révélant le possible réemploi de l’objet grâce à cette troisième main qui, en le détournant de son usage premier lui donne une nouvelle vie. Dans la course à la production et à la consommation, si caractéristiques de notre époque, la question du gaspillage ne peut être omise.
Les objets se multiplient sans cesse autour de nous tandis que la fréquence de leur usage diminue toujours plus. Nous nous concentrons autour de l’objet solide, maniable, ayant une identité propre, qui relève de la perception extérieure, appartient à l’expérience courante et répond à une certaine destination. Face aux changements de modes continuels, l’objet quel qu’il soit peut d’un jour à l’autre tomber en désuétude et devenir obsolète. Il est mis de côté non pas en raison de son non- fonctionnement mais parce que saperformance est devenue insuffisante dans la quête effrénée de l’efficacité.
Nous souhaitons montrer qu’en le détournant de sa finalité première, l’objet obsolète peut revivre à travers cette nouvelle fonction qui lui est conférée.